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Janvier 2019,

  • Photo du rédacteur: laamimechnihale
    laamimechnihale
  • 22 janv. 2019
  • 2 min de lecture

Une succession de phrases trouées de silence pour lui apprendre qu’il vit dans la rue depuis 6 mois, et que ces 6 mois c’est comme 10 ans !!! Elle l’entendait avec un cœur ouvert, d’ailleurs, elle était du genre aimable et qui ne te quitterait pas dans les moments pénibles sans te donner la main d’aide.


Il murmura : « Dans cette vie, je n’avais qu’un seul fils, sa maman décédait le jour de sa naissance, elle était mon cœur et mon âme, elle était mon tout, ma vie semblait une nuit obscure sans sa présence, en tout court, je l’aimais trop. Je n’ai pas pu me marier encore une fois, et j’ai sacrifié de toute ma vie pour notre amour et pour notre petit, j’essayais de lui procurer une vie aisée, et une fois il s’est marié il m’abandonnait tel un insecte en dehors. »

Ces larmes coulaient sans cesse.

il poursuit : « Je rejoignais l’asile de vieillesse, j’ai pas pu demeurer longuement, car je sentais mal dans cette misérable chambre, je passais ma journée à regarder d’un œil morne mon foyer vide, je préférais me balader dans les rues de SanFransisco, en écoutant stupidement les murmures et les roulements monotones de la rue, je me sentais , au milieu de cette grande ville plus seul, plus abandonné et plus voisin du désespoir que le naufragé qui grelotte en plein Océan sur sa planche brisée. – Oh ! C’est assez de lâcheté ! Je veux regarder mon destin en face pour lui ôter son air de spectre : je veux aussi ouvrir mon cœur, où le chagrin déborde, au seul confident dont la pitié ne puisse m’offenser ».

Elle prenait sa main doucement et lui accompagna à son foyer, son père surpris de voir ce vieux homme en haillons qui semblait pâle et malade, il lui servait un verre d’eau et lui demandait de s’asseoir prés de la cheminée pour s’échauffer, la fille racontait tout ce qu’elle savait de cet homme, tous les deux décidèrent de s’occuper de lui et lui laisser demeurer avec eux.

Il parlait d’avant, d’une autre vie. Dans un cri muet, dit sa colère contre l’injustice, la société mais aussi contre lui même. Il rêvait de dormir pour oublier le froid, pour oublier tout court. Elle disparaît un instant pour revenir avec une tasse de café brulante, l’enveloppe de mots, étreignait ses angoisses pour l’apaiser … Des mots et surtout des maux partagés pour gommer les particules de l’anonymat.

(A SUIVRE)

 
 
 

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