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JANVIER 2019,

  • Photo du rédacteur: laamimechnihale
    laamimechnihale
  • 15 janv. 2019
  • 2 min de lecture

L'hiver, cette saison où les jours se glissent les uns dans les autres, cette lumière qui s'attarde dans la journée et se love dans la moiteur ambiante.

Allongée dans son lit, les yeux rivés vers le toit, elle écoutait ce silence froid, l'orage qui éclata et remplit ce même silence, ce jour pour elle était un jour joyeux, débordant une discussion avec un vieux agenda, parfois intense, parfois légère, leur conversation fleuretait avec les sujets qui démontrent l'ouverture de son esprit, elle était habituée de partager ses émotions ainsi que ses expériences avec son agenda, elle aimait toujours ouvrir la fenêtre de sa chambre après une averse matinale et profitait de l'air frais qui caresse son visage . Assise le menton blotti entre ses genoux, elle observa les gouttes d'eau accrochés à une toile d'araignée telle une étoile de Noël prête à scintiller, dans sa chambre flottait encore l'odeur de la pluie, elle se sentait emplie de bien être, ses émotions étaient aussi contrastées que le ciel, ce parfum lui laissa courir vers son agenda pour garder l'instant tel un souvenir pour le jour prochain, elle ouvra la porte à ses pensées, respirait profondément et finalement ferma les yeux pour laisser venir encore . Bien des choses passent mais le parfum demeure, comme un goût d'éternité. Il avait ce pouvoir extraordinaire de faire surgir du fond de la mémoire des instants passés, et raviver les souvenirs oubliés.

Elle se noya dans la dernière goutte de son café, écrivant quelques mots saupoudrés d'émotion, ses mots lui semblaient tellement élimés qu’on y voit au travers… comme la vie ténue et fragile avant la prochaine virgule.

Un fragment de lassitude ? Tenir alors la nostalgie à distance et s’arrimer au présent ?


Ambivalence des sentiments : plénitude et vide.

Le tic-tac de son horloge troubla le silence, elle laissait tomber ses pensées matinales comme des miettes de pain, elle alla à sa cuisine pour préparer les tartinettes, son père les adorait, elle ouvra la fenêtre, il n’y avait personne en dehors sauf un homme assis sur un banc. Un soupir que personne n’entend, un regard vide qui trahi les nuits sans sommeil et tout autour, ce halo d’indifférence comme un jugement à son encontre. Mais il est là devant elle avec son regard comme une prière... elle voulait lui donner quelques tartinettes et du thé pour se chauffer, elle hésitait un peu de s’approcher d’un inconnu, elle était là devant lui comme une étrangère devant une porte ne sachant si elle est la bienvenue. Il la détaillait, elle s’émietta sous ses yeux, aussi vulnérable que lui. Il tenta un sourire aussitôt déchiré en grimace, mais l’invitation était là. Alors elle guetta ses mots tels de petits nuages pour les recueillir et il murmura pour que les mots accueillent la confidence, l’intimité à partager..

(à suivre)


 
 
 

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